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Robert de Montesquiou et moi
le 23 septembre 2004
" Je suis une fervente admiratrice de Robert de Montesquiou " . Je ai entendu
ces mots de Madame O.Junko pour la première fois au mois de septembre 2002, à
moins que je ne me trompe.
A cette époque-là, j'allais une fois par semaine au cours du français dirigé par
Monsieur Rox à l'intérieur du Landmark-Tower à Yokohama. Madame O.Junko
était, en ce temps-là, une de mes camarades de classe.
Ce jour-là, quand le cours était fini, elle m'a donné quelques vers, qui étaient selon
lui l'oeuvre de ce Robert de Montesquiou (les vers des " Paons ").
Parce qu'au début, j'ai pris ce Montesquiou pour fameux Montesquiou qui a écrit
" Les lettres persanes " et " De l'ésprit des lois ", alors, je me suis démandé, après
avoir parcouru ces vers, s'il était vraiment Montesquiou, homme sérieux, qui avait
composé ces vers symbolistes.
Alors, rentré chez moi, j'ai consulté des sites de Web pour identifier l'auteur vrai de
ce poème et je me suis, en peu de temps, aperçu de mon erreur.
Rober de Montesquiou dont Madame Junko m'a donné les vers n'était pas fameux
Montesquiou, mais un tout à fait autre homme, même s'il avait le même nom de
famille.Ce que j'ai trouvé à l'Internet, c'est qu'il a beaucoup de faces ; descendent de
fameux D'Artagnan, membre des " Trois Mousquetaires " : aristcrate riche
français : poète : mécène d'Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine : ami de Sarah
Bernhardt, fameuse actrice :personnage à clefs du " Baron Charlus " , pédéraste
qui apparaît dans " A la recherche du temps perdu " de Marcel Proust.
En plus, selon l'Internet, son nom comme poète est maintenant dans l'oubli, et
c'est pourquoi, dit-on, ses recueils poétiques, notamment " Les Chauve-Souris" et
" Les Paons " sont très rare à apparaître sur le marché et c'est très difficile pour
nous amateurs d'acquérir sa oeuvre, parce que presque tous ses livres sont en la
possession des bibliophiles.
Les vers des " Paons" que madame O.Junko m'avait donnés m'ont touché par les
mots élégants et vieux, par qui ces vers étaient décorés, et qui n'étaient plus
employés dans la littérature contemporaine.
Une chose m'a, néanmoins, tourmenté. C'était incompréhensibilité du sens des
phrases. Ma impression était que même les poèmes symbolistes de Arthur
Rimbaudt auraient été plus facile à comprendre que ceux de Robert de
Montesquiou.
" Les Paons " que j'ai trouvé au bouquiniste "Tamoura-Shoten "
Un jour de septembre 2003, je suis allé au quartier de bouquinistes à Kanda-Jinbo-
cho, Tokyo, pour chercher le livre d'occasion des " Vies des Césars " de
" Suétone " . Après avoir trouvé le livre désiré, alors, je me suis déplacé sans
aucun but et par distraction au bouquiniste " Tamoura-Shoten" qui se trouvait au
bord de la rue principale de Kanda-Jinbo-Cho.
En y arrivant, je suis monté, comme d'habitude, l'escalier notoire qui nous toujours
paraissait près de s'écrouler à cause des livres entassés jusqu'au plafond aux deux
côtés de chaque marche.
En entrant dans une salle pleine des bibliothèques au premier étage, je désirais
me diriger vers le fond de cette salle, pour chercher des livres étrangers, anciens et
amusants.
Pour cela, j'ai essayé de passer à côté d'un bureau, auquel s'asseyait un homme
d'âge mûr, tournant le dos à la fênetre. Il était apparemment employé du
bouquiniste. Cet homme, après m'avoir lancé un regard scrutateur, a demandé
d'un ton à la fois réprobateur et acrimonieux.
" Où allez-vous, monsieur ?"
Surpris et me trouvant dans une situation embarrassante, je lui ai dit, plutôt pour
user de subterfuges.
" Je cherche les Robert de Montesquiou. Ses oeuvres, paraissent-elles récemment
sur le marché ? "
Il m'a répondu,
"Ah bon ! Vous êtes chanceux aujourd'hui ! Nous venons d'acquérir par hasard
deux ou trois Montesquious. C'est rare que ses oeuvres apparaissent sur le
marché. Donc, même si vous voulez les acheter, ils vous coûterons très cher"
J'ai persisté à les voir. Sur ma demande, il a fouillé un tas de livres à son côté, en
ayant trouvé un, me l'a remis.
Oh! Incroyable ! C'était l'édition définitive des " Paons" , publiée à Paris en 1908.
" Combien me vendez-vous ce livre ?" je lui ai demandé avec une joie contenue.
" Il n'est pas encore mis à prix, puisque nous venons de l'acquérir. Alors, je vous
faire savoir le prix plus tard "
Pour cela, ce jour-là, je me suis retiré et suis rentré chez moi.
Quelques jours après, le bouquiniste m'a offert par télécopie le prix de 25000 yens.
Je l'ai accepté.
A présent, ce recueil "Les Paons " est mis dans un coin de ma étagère à livre.
Rapport au poème de Robert de Montesquiou
Après avoir feuillété de plusieurs pages de ce livre, qui a une couverture noire, je
me suis rendu compte d'une chose. C'était que la première partie de ce livre était
employée pour la préface. Alors, en pensant que ma lecture attentive de cette
partie servira beaucoup à la compréhension de ses vers, j'ai essayé de la traduire
en japonais.
Après avoir fait la traduction, beaucoup de choses m'ont été élucidés. Tout d'abord,
c'était la composition de ce recueil. Dans ce livre, la plupart des pages sont
remplies, sauf quelques parties au début et au milieu, des trois titres de chapitre;
<<Perle>>, <<Gemmes>> et <<Ange>>, et chacun avec les ordinaux, de première
à douzième. Donc, les chapitres qui commencent par <<première perle>>,
<<première gemme >> - - - , continuent jusqu'à ce qu'ils finissent par <<douzième
perle>>, <<douzième gemme >> - - - .
A ce propos, selon la préface, cette composition a été inspirée de << Jérusalem
Nouveau>> , la Cité sacrée, mentionné par saint Jean dans <<Apocalypse >>.
Ma impression après la lecture était que Montesquiou avait certainement reçu une
suggestion de l'Apocalypse pour la composition de son recueil, mais, en fait, ses
vers n'avait rien à voir avec la teneur de l'Apocalypse.
En outre, cette préface m'a indiqué clairement les personnages préférés de Robert
de Montesquiou. Ils sont, par exemple ; Salomé qui avait demandé avec insistance
la tête de saint Jean-Baptiste ; Balkis (la Reine de Saba ), qui avait visité Salomon
pour discuter avec lui ; Catherine Emmerich, religieuse visionnaire, qui avait fait
l'expérience de la Passion douloureuse du Christ ; Louis Deux de Bavière, qui était
célèbre par sa beauté physique; Elisabeth, la Reine d'Autriche, elle aussi d'une
beauté incomparable ; Gustave Moreau, qui avait peint des peintures
effroyablement jolis de Salomé ; Elisabeth, la Reine d'Angleterre, qui avait laissé
son nom dans l'histoire, etc.
Ensuite, c'est le titre << Les Paons >>. Selon la préface, Robert de Montesquiou a
l'air d'avoir donné ce titre, en comparant les personnages historiques et ceux de
ses contemporains favoris, aux paons qui déroulent pompeusement leurs pennes
ornés, car il glorifie la beauté des carrières de ceux-là, montrée si splendidement
au monde, en assimilant cette beauté à celle de la queue de paons.
Aussi, grâce à cette préface, un doute que j'ai toujours eu pendant ma lecture s'est
dissipié. C'est-à-dire, ce que je trouvais étrange jusqu'à présent, c'était que les
cadres de l'époque ou les personnages décrits dans ses poèmes n'étaient conformes,
ni à l'histoire, ni aux faits historiques qu'on prenait comme réels.
Par exemple, une chose inexplicable pour moi, c'était un chapitres où plusieurs
<<Salomés >> dansaient ensemble, quoiqu'il n'y avait qu'une <<Salomé>> dans le
passè.
Un autre exemple, ce sont les Dieux hidous qui apparaissent dans le chapitre de
<<Indiana>>. Après m'être assuré de l'exactitude, il s'est révélé que beaucoup
d'appellations que Montesquiou leur a données étaient ses inventions pures et
que les pouvoirs leur attribués par lui étaient aussi différents de la croyance
générale des Hindous .
A ce propos, Robert de Montesquiou dit que, dans la préface, même si des choses
qu'on écrit ne sont pas conformes aux vérités, si la scène était exprimée
merveilleursement, ce serait tout à fait pardonnable.
En plus, il a l'audace de dire qu'il est le droit de l'art d'écrire les choses différentes
des faits historiques.
Au fait, quand nous sommes dans notre voyage, en traversant la Grèce ou la
Turquie, il y a des occasion d'entrer dans un musée local, et d'y regarder des frises
des temples antiques. Dans ce cas, il est normal qu'on représente sur ces frises
les dieux de la mythologie grèque et romaine, les personnages historiques, et les
scènes de fêtes citoyennes, de telle façon que les figures variées se mêlent sur la
scène.
Il me semble que Robert de Montesquiou aussi aimait regarder ces sortes de
groupes des hommes en relief. Selon lui, même si les gens qui apparaissent dans
ses vers sont composés de ceux venant des différentes époques, il n'y a pas de
problème, si la scène était exprimée merveilleusement.
A cet égard, je voudrais exprimer mes idées banales qui sont malheureusement
différentes de celles de Montesquiou. Je crois que, dans la littérature historique,
ou le roman ou le poème, on doit respecter les faits historiques comme tels.
Et, les interprétaitons arbitraires par l'auteurs ou par le poète doivnet être
limitées aux parties obscures de l'histoire, dont les archives sont déjà perdues.
Par exemple, je crois que <<Quo vadis ?>> est un chef-oeuvre qui traite de
l'histoire romaine. Dans cette oeuvre, on fait des descriptions vivantes de Néron
atroce, de Petrone arbitre de la beauté, de Paul apôtre de Jésus-Christ et des
autres personnages. Et, Sienkiewicz, l'auteur, décrit les événements historiques
exactement comme ils se sont passés à Rome, tandis que sa imagination se borne
seulement aux trous historiques auquels manquent aujourd'hui nos connaissances.
Malgrés que, au début, Robert de Montesquiou ait émerveillé si brillamment les
milieux littéraires, en publiant une série de recueil de vers, comme << Les chauve
-sourris>>, mais après, il a peu à peu perdu l'estimation du monde, et, lui-même
était regardé comme dilettante de poème et ses oeuvres aussi sont graduellement
tombées dans l'oubli. La raison, je crains que ce soit partiellement à cause de son
attitude envers la littérature mentionnée ci-dessus.
Toutefois, je crois que, parce qu'il y a une sorte de la beauté de fin-de-siècle,
ressemblant à celle des articles en verre de l'Art nouveau, je voudrais continuer
lire, même petit à petit, ses oeuvres, à partir de maintenant aussi.
Yuzuru
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